Comme vous le savez le Covid 19 ébranla les personnes âgées, les commerçants, les étudiants, les chanteurs, les sportifs…et les jeunes mariés. Combien de mariages furent célébrés dans des jardins, sans invités, sans orchestre…Dans certains cas, les salles annulèrent au dernier moment. Et parfois, ce fut la police qui arrêta la cérémonie.
Cette histoire se déroula à Lag baomer à Jerusalem en plein déconfinement. Deux familles importantes mariaient leurs enfants, en respectant plus ou moins rigoureusement les règles du ministère de la santé. Le marié et la mariée entrèrent sous la Houpa, les musiciens animaient l’assistance qui était divisée en compartiments. Lorsque soudain la fête s’arrêta… La police débarqua dans la salle de mariage et coupa l’électricité. Puisque les consignes de sécurité n’étaient pas entièrement respectées, elle décida de mettre les jeunes mariés en cellule. Au lieu de se réjouir avec familles et amis, ce jeune couple passa la nuit à pleurer entouré de jeunes Russes dans un commissariat.
Quelques mois plus tard, au mois d’Elloul, le père de la mariée reçut un appel téléphonique. Au téléphone, un jeune homme lui raconte : « Je sais que vous avez marié votre fille à Lag Baomer. J’étudie dans une Yéchiva qui se trouve à côté de la salle de mariage. Ce fameux soir, c’est moi qui avais appelé la police et qui vous ai gâché la fête. Mais sachez que je le paie cher. Etant un très bon étudiant, je recevais chaque jour une dizaine de propositions de rencontres. Depuis Lag Baomer, plus rien. Aucune proposition. Je sais que ce malheur est venu de ce que j’ai fait. Je vous en prie, pardonnez-moi. »
Le père lui expliqua qu’il ne pouvait pas pardonner à la place des jeunes mariés et il lui donna leur numéro de téléphone. Le lendemain, il contacta le jeune couple qui refusa de lui pardonner. Alors le jeune homme leur proposa de l’argent pour les dédommager puis fit intervenir quelqu’un important pour les obliger à pardonner. Mais rien n’y faisait. Ils se rendirent finalement chez un grand rav. Ce dernier leur dit qu’à une semaine de Roch Hachana, il est important de pardonner si on veut qu’Hachem nous pardonne également. Et finalement ils acceptèrent.
Ecoutez la suite de l’histoire. La veille de Roch Hachana, les jeunes mariés avaient pris la route pour se rendre chez leurs parents lorsqu’ils eurent un accident terrible. Leur voiture fit sept tonneaux et termina en miettes. Lorsque les ambulanciers arrivèrent, ils s’attendaient à trouver des lambeaux. Quelques minutes après l’accident, le marié et la mariée sortirent sains et saufs de la voiture, sans aucune égratignure.
Et le jeune homme, me direz-vous ? Depuis ce fameux jour chez le rav, les propositions étaient revenues et il annonça récemment au couple qu’il était fiancé.
De là, nous pouvons apprendre que celui qui pardonne aux autres annule tous les décrets qui étaient sur lui. Alors essayons toujours de pardonner à ceux qui nous fait du mal afin de mériter nous aussi des miracles, amen ken ratson.