ChémotMichpatimParacha

Ne faites pas souffrir la veuve et l’orphelin  

par Itshak Nabet

Dans la paracha de Michpatim, la Torah énonce un grand nombre de lois qui concernent l’homme et son prochain. Ainsi, il est écrit:  » Ne faites pas souffrir la veuve et l’orphelin. Car si vous leurs faites de la peine, et qu’ils crient vers Moi, J’écouterai leurs plaintes. Ma colère s’abattra sur vous. Je vous tuerai, vos femmes deviendront alors veuves et vos enfants orphelins. »

Le Rambam zal enseigne que chaque homme se doit de faire attention à la veuve et l’orphelin car ce sont des êtres faibles et brisés. Même s’ils ont de l’argent, comme la veuve du roi, il faut se comporter avec eux avec prudence comme il est écrit: «  Ne faites pas souffrir la veuve et l’orphelin. » Il faut leur parler avec douceur et courtoisie. Ne pas faire souffrir leurs corps par le travail et leurs cœurs par des paroles dures. Faire plus attention à leurs biens qu’à notre propre argent. Tout celui qui transgresse cette loi en les faisant souffrir, en touchant leurs biens ou leurs corps, sa punition est explicite dans la Torah: Ma colère s’abattra sur vous et Je vous tuerai.

Dans la Yéchiva de Radin, lorsqu’un étudiant se mariait, seuls cinq amis et le Hafets Haïm zal se rendaient au mariage. Un jour, après la cérémonie, le rav se dirigea vers la cuisine. Lorsqu’il sortit, il fit nétilat yadaïm avec la quantité minimale d’eau. Puis il remplit pour le suivant un récipient avec la même quantité d’eau. Les élèves comprirent qu’il s’agissait d’un ordre du rav et se lavèrent les mains avec très peu d’eau. Pendant le repas, un des élèves osa mentionner au rav la guémara qui dit que celui qui fait nétilat yadaïm avec beaucoup d’eau s’enrichit. Alors le rav répondit: « Je sais que lorsque je suis rentré en cuisine, vous avez pensé que je vérifiais la cacheroute du manger. Mais sachez que je fais entièrement confiance au maitre de maison. Je suis allé vérifier qui est allé puiser l’eau. Or, j’ai vu que la servante n’était autre qu’une veuve qui portait deux seaux d’eau du puits. C’est pourquoi je ne veux pas m’enrichir sur le compte des épaules de cette femme.

En outre, il faut savoir ce que dit Rachi zal sur ce verset:  » De même qu’il ne faut pas faire souffrir la veuve et l’orphelin, il en est de même pour chaque individu. La Torah mentionna les veuves car ce sont des êtres qui souffrent plus que les autres, mais il est interdit de faire souffrir quiconque. » Et celui qui transgresse ce commandement joue avec le feu.

Rabénou Béhayé zal déduit de cette Mitva un magnifique enseignement: si celui qui fait souffrir autrui se raccourcit la vie, celui qui aide les autres financièrement, physiquement ou moralement verra sa vie rallongée car nous savons qu’Hachem récompense plus largement qu’Il ne punit. Ainsi, de notre paracha, nous apprenons que la Tsédaka rajoute de la vie, et qu’elle transforme l’attribut de Justice en Miséricorde. C’est pourquoi nous voyons dans plusieurs endroits que les gens avaient l’habitude de donner de la Tsédaka pour la guérison de malades.

Malheureusement, l’attribut de Justice sévit dans le monde depuis un an. Plus que jamais, nous avons besoin de mérite pour faire revenir la Miséricorde sur notre peuple et sur le Monde. Voici peut-être un des moyens pour arrêter cette épidémie. Essayons de faire du bien autour de nous, d’aider chaque personne dans le besoin et de parler à chacun dignement. Qu’Hachem ait pitié de son peuple et qu’Il nous protège, amen ken yéhi ratson.

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