Nous trouvons une discussion dans le traité de Pessahim (68, b) à propos de la Mitsva de Yom Tov: Rabi Yéhochoua pense qu’il y une Mitsva de se réjouir en faisant des repas copieux. En effet, la Torah décrit Yom Tov comme étant un jour « pour Hachem », et dans un autre endroit comme un jour « pour vous ». Pour résoudre cette contradiction, Rabi Yéhochoua explique que les Yom Tov sont moitié pour nous, moitié pour Hachem. Ainsi, le Rambam zal enseigne que nous prions et étudions le matin, et nous réjouissons à travers des bons repas l’après-midi. Rabi Eliezer pense quant à lui que la Torah nous à laisser le choix: les Yom Tov peuvent être pour nous ou pour Hachem: si un homme trouve son plaisir dans l’étude, il peut rester toute la journée dans les maisons d’étude. Mais s’il préfère, il peut passer la majorité de la journée à manger et à se reposer.
La guémara continue et affirme qu’à propos de Chavouot, le jour du Don de la Torah, il n’y a pas de discussion: nous devons faire moitié pour nous, et moitié pour Hachem. Pour quel raison, demande le Talmud? Car en ce jour, la Torah nous fût donnée.
De nombreux commentateurs s’interrogent devant ces paroles de nos sages: S’il y a un jour qui devrait être consacré à l’étude de la Torah, n’est pas le 6 Sivan? Comment comprendre que Rabi Eliezer permet d’étudier toute la journée de Pessah ou de Soucot, et pas à Chavouot?
Il y avait un jour un père de famille très pauvre. Malgré tous ses efforts, il n’arrivait pas à trouver du travail et à nourrir sa famille. Un soir, il fit un rêve étrange: il était sur un bateau. Au loin, il vit une île qui brillait. Il s’approcha de ce lieu et découvrit qu’il regorgé d’or. A son réveil, il se rappeler exactement de l’emplacement de cette île. Son rêve lui semblait si réel, qu’il demanda la permission à sa femme d’entreprendre un voyage pour cette île. Avec son accord, il prit des grands sacs et des provisions pour la route.
Après quelques jours de marche, il arriva au port, et vit le bateau dans lequel il se trouvait dans son rêve. Il monta à bord et commença son voyage. Les jours passèrent, lorsque soudain, il aperçut les paysages déjà vu. Au loin, on pouvait deviner l’île qu’il recherchait. Il demanda au capitaine du bateau, la permission de le débarquer là-bas. Celui-ci refusa mais lui permit de prendre une petite barque. Notre ami accepta, et continua sa route seul. Une heure de rame, lui suffit pour arriver enfin sur l’île.
Ce n’était plus un rêve, ses mains toucher l’or qui était là à perte de vu. Des milliers de pièces d’or et de lingots gisaient sur la plage. Notre homme ne perdit pas une minute, il sortit ses sacs et commença à remplir. Chaque poignée suffisait pour vivre convenablement jusqu’à à la fin de ses jours. Soudain, il entendit des pas qui se dirigeaient vers lui. Un homme de grande taille se tenait près de lui.
_ Qu’est-ce que tu fais? Pourquoi tu ramasses ces pierres? Lui demanda l’indigène.
_ Ces pierres valent une grande valeur, je désire en ramener chez moi.
_Ecoute moi, mon ami. Tu vois les montagnes au loin. Il y a une grande ville là-bas. Seulement à cause de la famine, les gens meurent de faim. Je suis venu ici pour trouver du manger. Et j’ai trouvé pas loin d’ici, des champs de patates. Il y assez de pommes de terre pour nourrir les habitants. Seulement j’ai oublié de prendre de sacs. Aide moi je t’en prie. Vides ces pierres qui ne servent à rien, et viens m’aider à prendre ces patates.
Notre voyageur accepta d’aider l’indigène. Il prit ses sacs et les remplies de patates. Ensemble, ils se rendirent à la ville. La population affamée se jeta sur les pommes de terre. Chaque âme était prête à donner son or, ses biens et sa vie pour quelques patates. En très peu de temps, le voyageur fut appelé le roi des pommes de terre. Il était respecté et vénéré par tous les habitants. Il comprit qu’une patate valait beaucoup plus que l’or. C’est alors qui décida de rentrer chez lui et de ramener chez lui quelques sacs de patates pour sa famille.
Il reprit la route et arriva chez lui après des semaines de voyage. Ses enfants et sa femme, impatient de voir ce que leur père avait ramené, se jetèrent sur les sacs. Quelle ne fut pas leurs surprises de voir des pommes de terre moisies et en décompositions.
_ Que nous as-tu ramené, papa? Demandèrent les enfants. » Des patates! » répondit le père. Devant l’incompréhension de ses enfants et de sa femme, notre voyageur commençait à prendre conscience de son erreur. Soudain, un des enfants trouva une pièce d’or qui était resté au fond du sac. Puis une autre et une troisième. La femme se rendit avec empressement chez le bijoutier. Celui-ci n’avait jamais vu de pièces d’or de cette qualité. Il donna des centaines de milliers de dollars pour les acquérir. Lorsque l’homme vit la valeur de ces pièces qu’il aurait pu prendre sans aucune difficulté, il regretta chaque instant passé sur cette île. Combien il s’était trompé sur la valeur des patates!
Comme nous le savons, notre venue sur Terre n’a qu’un seul but: remplir des sacs de Torah et de Mitsvot pour jouir de la Présence Divine après 120 ans. Cependant, à l’image de ce voyageur, nous perdons souvent la valeur des choses. A force de voir, les gens courir après l’argent, les femmes, les films, le foot… Nous donnons de la valeur à ces choses, et nous commençons à remplir nos sacs avec ces patates!
Ainsi, nous devons faire une fête à Chavouot pour montrer que ce jour est le plus important de l’année et que nous sommes heureux d’avoir reçu la Torah. Un homme ne fait de festin que pour ce qui est vraiment chère à ses yeux : pour son mariage, pour la naissance de ses enfants… Rav Yosef qui était pourtant très pauvre, dépensait une grosse somme d’argent pour acheter la meilleure des viandes pour cette fête. Car il voulait ancrer chez sa famille que ce jour était ce qu’il avait de plus important. Voilà pourquoi, il ne suffit pas d’étudier toute la journée, il faut festoyer en l’honneur de la Torah et des Mitsvot. Et si la Torah est comme de l’or à nos yeux, alors nous parviendrons à la rechercher et à la désirer. Nous vous souhaitons de très bonnes fêtes, plein de joie et de Torah, amen ken Yéhi ratson.