Il est écrit dans la Torah que celui respecte ses parents aura ses jours rallongés. Je vais vous raconter une histoire incroyable que j’ai entendue du rav Ethan Daykan de Bet Vegan, qui l’a lui-même reprise du fils du rav Neuwirth :
Le rav Yéochoua Neuwirth zal était un grand érudit de Jérusalem, élève du rav Chlomo Zelman Auyerbakh zal. Il est connu pour son œuvre phare sur les lois de Chabat, Chémirat Chabat Kéhilkéta . Ce rav avait pour habitude de se rendre quinze minutes avant le début de l’office du matin à la synagogue, pour avoir le temps de mettre ses téfilines et se préparer à la prière. S’il arrivait moins de quinze minutes, il changeait tout simplement d’office et se préparait pour le suivant. Il procèda ainsi de nombreuses années de sa vie.
Avant de mourir, il réunit ses fils et leur dit : » mes enfants, je sais que d’arriver quinze minutes en avance est très dur, et je ne vous le demanderais pas. Cependant, promettez-moi de toujours arriver dix minutes avant le début de l’office. Les enfants prirent sur eux de faire la volonté de leur père. »
Deux ans après sa mort, il y a déjà cinq ans, en 2015, un de ses fils qui habite Har nof avait passé une nuit difficile. En effet, un de ses enfants était malade, et lui avait pris rendez- vous chez le docteur à la première heure. Pour réussir à être à l’heure chez le médecin, il fallait parvenir à tout faire très ponctuellement. Ce qui commença par une prière à 6h30 à son office de la Kéhilat Bné Torah. Seulement, le sort en avait décidé autrement. Malgré ses efforts, il arriva à 6h22 à l’office. Pendant quelques minutes, il réfléchit sur la conduite à adopter. D’une part, il avait promis à son père de ne pas commencer un office dans ces conditions, mais d’un autre côté, il s’agissait ici d’un cas de force majeure. Peut-être que même son père aurait prié dans un cas semblable.
Malgré son envie de rentrer rapidement chez lui, il décida de faire sa prière dans une autre synagogue. A 6h55, dans l’office auquel il aurait dû participer, débarquèrent deux terroristes qui assassinèrent quatre fidèles et en blessèrent de nombreux.
Grâce au respect de ses parents, il rallongea sa vie. De là nous pouvons voir combien est grande la récompense de celui qui accomplit la Mitsva d’honorer ses parents.
