A la fin de la paracha Béchalakh, la Torah nous raconte comment le peuple d’Amalek est venu attaquer les bné Israël. Bien que nos ancêtres n’avaient pas encore de pays et qu’ils erraient dans le désert après deux cents ans d’exil en Egypte, les Amalékim nous firent la guerre sans aucune raison, si ce n’est de tuer le peuple d’Hachem. C’est pourquoi la Torah nous ordonna d’effacer la présence de ces ennemis de la surface de la Terre. Bien évidemment, cette Mitsva n’est plus applicable aujourd’hui, sachant que nous ne savons pas qui sont les descendants d’Amalek. Cependant, cette Mitsva n’a pas entièrement disparu comme nous allons le voir dans cette incroyable histoire qui a eu lieu, il y a quelques dizaines d’années, à New York.
Un père de famille rentrait un soir chez lui en voiture lorsque soudain, au milieu de la route, un vieux monsieur surgit de nulle part. Le conducteur, qui était de nature prudente, freina brusquement, mais sa voiture ne s’arrêta pas et frappa le passant de plein fouet. Après quelques instants qui parurent une éternité, une ambulance arriva et constata le décès du passant. Peu de jours après, le conducteur se trouva face au tribunal. Il expliqua qu’il n’avait jamais eu d’infraction de sa vie. Qu’il suivait à la lettre le code de la route. Et qu’il ne comprend toujours pas comment sa voiture percuta cet homme. Puis le procureur lut le rapport de la police. L’inspecteur décrivit qu’il y avait effectivement une grosse flaque d’huile à cet endroit et qu’il était impossible de freiner. Le tribunal acquitta ainsi le conducteur.
Malgré son innocence, ce meurtre involontaire ne permettait pas au chauffeur de dormir. Les images de cet homme gisant au sol le hantaient. Il ne reprit pas son travail et sombra dans une profonde déprime. Pourquoi Hachem ne l’avait-il pas aidé à éviter cet homme? Après quelques mois, ces proches lui conseillèrent d’envoyer la question au rav Kanievski chlita. Celui-ci lui répondit: » Enlève l’inquiétude de ton cœur, il est écrit dans la Torah: efface le souvenir d’Amalek. » Notre homme ne comprit pas quel était le rapport entre lui et Amalek mais cette réponse du rav le consola partiellement.
Il décida de reprendre le travail et de vivre normalement. Sa femme lui proposa de changer d’appartement. Depuis longtemps, ils désiraient déménager pour une maison plus grande. Peut-être que la recherche d’un logement chasserait ses pensées obscures. Ils commencèrent à appeler des agents immobiliers. Peu de temps après, ils reçurent une proposition qui correspondait exactement à leur budget et leurs attentes.
Ils se rendirent à l’appartement, qui semblait appartenir à une personne âgée. L’agent leur expliqua que le propriétaire de la maison était décédé peu de temps auparavant. L’homme se rendit dans la chambre à coucher, vit sur une table quelques photos puis s’évanouit presque… La maison n’était autre que celle du passant qu’il avait écrasé. Pris de curiosité, il ouvrit les tiroirs d’un bureau qui était dans sa chambre. Soudain, il découvrit des photos d’un jeune homme habillé en SS. Il continua à fouiller puis trouva une petite boîte avec des documents en allemand. Sur une des feuilles se trouvait la liste des personnes assassinées dans son camp de concentration. L’homme observa cette liste lorsque ses yeux s’arrêtèrent sur des noms qui lui étaient familiers. Celui de ses propres parents était inscrit sur cette feuille.
Dès lors, il se remémora et comprit les paroles du rav Kanievsky.